Les pertes calorifiques des parois vitrées d’un logement non isolé correspondent à 13% de la facture de chauffage. Isoler convenablement des fenêtres est donc une opération rentable tant en terme d’économie d’énergie que de confort. Les fenêtres en mauvais état munies de simples vitrages occasionnent une perte calorifique importante dans un logement. Selon l’état de la fenêtre mais aussi des dormants et la performance des vitrages plusieurs solutions de rénovation sont possibles. Des fenêtres en bon état Pour les menuiseries en bon état mais équipées de simple vitrage, les pertes calorifiques se concentrent sur les vitres. Deux techniques de rénovation sont possibles pour passer du simple au double vitrage : - Le survitrage : cette technique consiste à poser sur une fenêtre existante en bon état une vitre rapportée à l’aide de profilés spécifiques. Selon les besoins, trois types de systèmes existent : ouvrants, démontables et fixes. Cette solution peu chère n’est pas optimale puisque le résultat n’est pas à la hauteur d’un double vitrage moderne. La surcharge des vitres ajoutées nécessite d’avoir à la base des fenêtres solides qui peuvent supporter ce surpoids. Un diagnostic préalable des fenêtres s’impose pour s’assurer de la viabilité de l’installation.
- Le double vitrage de rénovation : cette technique consiste à remplacer sur une fenêtre existante le simple vitrage par un double vitrage de rénovation. Ces nouveaux vitrages sont réalisés en atelier sur des châssis légers en aluminium ou PVC ce qui limite les problèmes de surpoids sur la fenêtre. Le châssis est fixé directement dans la feuillure existante. Cette technique plus convaincante que la précédente est un bon compromis qualité / prix.
Des fenêtres double vitrage en mauvais état Quand les menuiseries sont en mauvais état, le double vitrage présent ne permet pas d’assurer l’étanchéité nécessaire au confort. Là encore, deux techniques sont possibles : - Changement de fenêtre mais pas du dormant existant : le changement de fenêtre est rapide et immédiatement efficace. La nouvelle fenêtre dite de « rénovation » est complète (dormant et ouvrant). Elle assure l’étanchéité par recouvrement sur le dormant existant. Cette nouvelle fenêtre peut être soit en PVC, en aluminium ou en bois. La décoration intérieure ne souffre d’aucun dégat. L’aspect extérieur de la maison peut également être préservé en fonction des matériaux choisis. Cette technique nécessite un dormant existant en bon état sanitaire. La pose prévoit une ventilation du dormant existant pour éviter son confinement et la survenue le cas échéant de pourriture ou de moisissure.
- Changement total de la fenêtre : le remplacement total de l’ancienne fenêtre est évidemment la solution idéale mais aussi la plus chère. Elle nécessite le plus souvent l’intervention d’un maçon. La décoration intérieure sera forcément à refaire et le ravalement extérieur aussi.
Juger de la qualité d’une fenêtre Les fenêtres de qualité sont celles qui associent performances d’isolation thermique et accoustique en assurant une parfaite étanchéité à l’eau mais dans le même temps une bonne perméabilité à l’air. En effet, une fenêtre est un élément primordial dans la ventilation de la maison. Changer des fenêtres en mauvais état ne signifie donc pas de calfeutrer le logement de façon hermétique mais aussi contraire de supprimer les courants d’air tout en laissant respirer le bâti. Si la ventilation n’est pas efficace, les risques de condensation, d’odeurs et de mauvaise qualité de l’air sont réels à plus ou moins brève échéance. En découle la survenue d’humidité source de corrosion des équipements, de décollement des papiers peints, de développement des moisissures. Des volets ou des persiennes Pour lutter efficacement contre le froid des parois vitrées, la mise en place de fermetures adaptées est un grand plus. Ainsi, en posant des persiennes ou des volets, le froid rencontre une barrière supplémentaire sur son chemin vers le logement la nuit et le chaud est stoppé l’été en journée. Les nouvelles générations de vitrages Le coefficient de transmission thermique était de 2,9 watts par mètre carré (W/m²K) avec la précédente génération de doubles vitrages. Aujourd’hui, avec la nouvelle génération de doubles vitrages utilisant des doubles vitrages avec couche faiblement émissive et remplissage de gaz (argon principalement mais aussi krypton), il a été ramené jusqu’à 1,1 W/m²K. Depuis quelques années et l’arrivée de concept tel que celui de la maison passive, les maisons s’équipent désormais de triples vitrages avec couche faiblement émissive et remplissage de gaz. Ces installations ramènent le coefficient de transmission thermique à seulement 0,7 W/m²K. D’autres techniques sont actuellement à l’étude comme celle qui consiste à insérer à l’intérieur d’un vitrage des films plastiques tendus thermorétractables permettant 2 à 3 lames d’air. Cette technique encore peu diffuser permet de limiter les échanges thermiques avec l’extérieur tout en diminuant le poids et l’épaisseur du vitrage. Une autre possibilité est actuellement également en étude non pas pour limiter les pertes mais pour limiter les apports solaires. Cette technologie s’appuie sur des vitrages sélectifs qui sont équipés de fines couches de métaux nobles. Ces couches permettent de laisser passer la lumière mais arrêtent jusqu’à 60% du rayonnement solaire. Pour l’avenir, les industriels planchent déjà sur d’autres solutions comme des verres à opacité variable (électrochromes) qui grâce à la circulation d’un faible courant électrique dans le film de leur feuilleté permet de modifier graduellement leur opacité, offrant la possibilité de faire varier le facteur solaire au fil des saisons. Voir cet ouvrage sur CSTB pour aller plus loin.
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