Le bruit est une vraie source de stress. Le bruit est le fruit d’une onde sonore qui se propage et que l’on capte sur toute une gamme de fréquence. L’intensité sonore du bruit se mesure en décibel abrégé en Db. Rappel de la règlementation Le Code de la construction et de l’habitation fixe les règles générales de la construction des bâtiments et notamment l’isolement acoustique minimale à respecter contre les bruits extérieurs. Les réglementations s’appliquent pour les bâtiments neufs et parties nouvelles de bâtiments existants. Pour les bâtiments d’habitation, l’arrêté du 30 juin 1999 fait loi. Il donne les caractéristiques acoustiques minimales des bâtiments d’habitation nouvellement construits. Cette réglementation fixe notamment : - les valeurs minimales d’isolement acoustique d’un appartement à l’autre dans un même immeuble
- les valeurs maximales de niveau de bruit d’équipement (chauffage, ventilation …).
- l’isolement acoustique minimal de 30 dB contre les bruits de l’espace extérieur.
- la quantité minimale de matériaux absorbant dans les circulations communes intérieures (couloirs, escaliers …)
Pour les bâtiments anciens en rénovation, aucune réglementation acoustique n’est actuellement en vigueur. Il est toutefois (logiquement) recommandé de se calquer sur les exigences de l’arrêté du 30 juin 1999 en cas de rénovation. Selon la date de construction du logement, la réglementation a fortement évoluée. Ainsi pour les constructions d’avant 1970, l ’isolation acoustique est le plus souvent inexistante puisque aucune réglementation acoustique n’était en vigueur. Pour les constructions réalisées entre 1970 et 1995, l ’isolation acoustique doit répondre à la réglementation du 14 juin 1969 qui fixait des niveaux d’isolement pour les planchers, les cloisons et les équipements mais elle ne prenait pas en compte l’isolement contre les bruits de l’espace extérieur. Enfin, pour les constructions datant d’après 1995, la Règlementation est identique à celle en vigueur actuellement puisque cette réglementation a été légèrement modifiée par l’arrêté du 30 juin 1999 mais sans que des changements fondamentaux ne soient apportés à la performance acoustique exigée. Le bruit, une propagation sonore Pour lutter efficacement contre les bruits, il convient de distinguer deux types de propagations des vibrations sonores : - La propagation de bruits aériens : les ondes sont véhiculées par l’air. Elles arrivent à notre oreille soit directement soit par rayonnement ou rebond contre une paroi.
- La propagation des bruits par le bâti : ce sont les bruits d’impact issus d’un choc. Les vibrations sont sourdes et moins directes que lors d’une propagation dans l’air mais tout aussi gênants.
Généralement, les deux types de propagations sont conjointes notamment quand il s’agit d’un lave vaisselle à l’étage supérieur, mais aussi d’une chasse d’eau, de bruit de pas... Pour lutter éfficacement contre le bruit, il faut impérativement venir à bout des ponts phoniques. Ces ponts phoniques sont principalement situés (comme les ponts thermiques d’ailleurs) aux jonctions des éléments de construction. Si l’un des éléments est mal isolé et qu’il touche aux autres, la propagation des ondes sonores ne pourra être arrêtée. Les différentes isolations acoustiques possibles L’isolation acoustique des plafonds se réalise principalement par l’installation de dalles isolantes collées ou fixées mécaniquement à l’aide de vis et de chevilles mais aussi par l’installation d’un double plafond ménageant une couche d’air entre le plafond existant et le nouveau plafond grâce à des armatures métalliques. Le faux plafond est doublé d’isolant. - L’isolation acoustique des murs et cloisons : les ondes sonores se propagent à la fois par le bâti mais aussi par l’air. Pour isoler le bâti, il convient d’installer des isolants de type laine de roche ou ouate de cellulose dans des murs creux ou encore quand il s’agit d’une construction neuve de créer des murs de séparation pleins qui amortiront les chocs. Pour les ondes se propageant dans l’air, la solution est de rendre les cloisons les moins perméables possibles avec un enduit de qualité. Dans le cadre d’une rénovation, les murs peuvent être doublés avec des panneaux de fibre minérale doublée d’un parement, des isolants fins en plaques ou en rouleaux, en mousse ou en fibre, des panneaux de liège ou encore des molletons compacts à dissimuler (derrière un tissu mural ou un lambris).
- L’isolation des sols : dans le cadre d’une construction neuve, les revêtements sont posés sur une sous-couche résiliente constituée d’un matériau isolant mince (2 à 5 mm), fibreux ou alvéolé, (fibre de verre, liège ou matériau synthétique) qui absorbe le son et empêche sa propagation. Pour les maisons anciennes dotées d’un plancher sur lambourdes de bois avec vide d’air, la meilleure solution est de désolidarisation des poutres et du sous plafond ou du plancher et des lambourdes pour limiter la propagation des ondes.
- L’isolation des fenêtres : la meilleure isolation pour les bruits extérieurs est d’installer des doubles vitrages avec une lame d’air ou de gaz qui fera tampon entre l’extérieur et l’intérieur.
Comme on le voit, les critères d’isolation thermique ne sont pas les mêmes que ceux de l’isolation phonique. Ainsi des matériaux qui offrent une excellente isolation thermique comme les panneaux de polyuréthane ou de polystyrène haute densité sont de très mauvais isolants phoniques. La laine minérale (laine de roche ou laine de verre) et la ouate de cellulose sont les deux seuls matériaux isolants qui concilient efficacement isolation phonique et thermique. NB. Pour aller plus loin, et avant de lancer dans une transformation de son habitat, lire un ouvrage sur l'isolation phonique vous rendra service. Concernant le double vitrage, les certifications, gage de qualité
Les certifications en matière d'isolation acoustique sont rares. On retiendra pour assurer un minimum de garantie :
- la certification Cekal qui vise la
performance acoustique et thermique du vitrage, autour de six niveaux
de performances croissantes (AR1 à AR6),
- le label Acotherm décerné aux fenêtres offrant de bonnes qualités acoustiques et thermiques, sur 4 niveaux (AC1 à AC4).
Voir ce document du CSTB (centre scientifique Techniques du Bâtiment) pour mieux comprendre les enjeux de l'isolation phonique associée à l'isolation thermique.
|