Les poêles à bois  Envoyer

Le poêle à bois est de plus en plus l’alternative choisie par les propriétaires de résidence principale ou secondaire. Il allie un vrai confort de chauffe pour une utilisation ponctuelle ou régulière selon l’isolation de la maison et les besoins de chauffage.

Le bois est une ressource naturelle abondante. Et contrairement à des idées reçues qui continuent d’avoir la vie dure, le chauffage au bois est loin d’être un système dépassé, polluant et destructeur de forêt. Bien au contraire. Le chauffage au bois avec un poêle performant est moins polluant que le charbon et très performant si l’on choisit bien son appareil.

Les quatre grandes familles de poêles

Il existe aujourd’hui 4 grandes familles de poêle à bois. Le choix entre chaque famille est à étudier de près puisque les performances sont très variables selon la technologie employées. Le poêle à bois procure un chauffage direct par convection et par rayonnement garant d’un vrai confort au quotidien.

Les poêles traditionnels

Ces poêles sont les plus anciens. S’ils chauffent bien, ils sont aujourd’hui complètement dépassés. En effet, leur constitution simple ne permet que des rendements médiocres (40 à 50 %). La combustion des gaz n’est pas prévue ce qui signifie un rendement inférieur et des émissions de pollution importantes. Ces poêles sont du fait de leur ancienneté les plus utilisés encore aujourd’hui dans les habitations anciennes. Ils constituent toujours l’essentiel du parc en service. Leur simplicité et leur coût très raisonnable (de 300 à 800 €) restent leurs meilleurs atouts pour des résidences secondaires mal isolées notamment mais dont la chauffe est ponctuelle. L’autonomie est faible : 3 à 6 h seulement.

Les poêles à bûches performants

Ces appareils de nouvelle génération permettent d’obtenir un bon rendement puisque la combustion est double (bûches et gaz). Ils sont de fait très peu polluants, les rejets sont limités à l’incombustible. La plupart sont munis d’une porte vitrée ce qui permet de profiter de la vision du feu sans pour cela être enfumé ni moins performant. Ces poêles sont aujourd’hui les plus vendus en France. Plusieurs types de poêles à bûches performants sont sur le marché.

  • Les poêles Turbo. Ces poêles sont les plus performants. ils comportent une arrivée d’air secondaire à mi hauteur de la chambre de combustion. Ces appareils sont sans chambre de post-combustion distincte. Il suffit de mettre une bûche le soir pour chauffer un grand volume toute la nuit. Le rendement est élevé (60 à 70 %) et l’autonomie intéressante (5 à 12 h). Le prix d’un poêle Turbo est compris entre 600 à 1 500 €.
  • Les poêles classiques. Ils sont quant à eux construits avec une post-combustion dans une chambre dédiée et assurée par arrivée d’air secondaire préchauffé ou par un catalyseur. Ces appareils classiques bénéficient d’une combustion améliorée, ils sont donc moins polluants et ont de très bons rendements (60 à 80 %). L’autonomie est de 5 à 15 h. Le prix d’un poêle classique oscille entre 1200 à 4 500 €.
  • Les poêles cheminée ou poêles scandinaves. Ils sont très proches classiques mais ils sont équipés d’une grande vitre et parfois d’un chauffe-plat, d’un four et d’un espace pour stocker le bois.

Les poêles à accumulation (ou poêle de masse)

Ces poêles reposent sur le principe de l’accumulation de chaleur. Ils sont construits à partir de matériaux à forte inertie comme des briques réfractaires, des roches volcaniques, du béton réfractaire, etc..Ainsi équipés, la température du foyer peut atteindre les 900 °C ! Une fois que les bûches sont consumées, le poêle restitue progressivement la chaleur accumulée, principalement par rayonnement. Ces poêles sont très performants puisqu’ils permettent d’atteindre une combustion à haute température pour une sortie des fumées à faible température (150 à 200 °C ). Le seul véritable inconvénient de ces poêles est le poids : certains modèles dépassent la tonne ! Ils ont donc une grande autonomie et leur rendement peut aller de 70 à 85 %. L’autonomie est de 6 à 20 h selon les modèles. Le prix d’un poêle à accumulation est compris entre 3 000 à 15 000 €.

Les poêles à granulés

Les poêles à granulés sont les derniers nés du chauffage au bois. Ils sont apparus en France en 1996 seulement. Ils utilisent comme combustible le granulé de bois, qui n’est autre que de la sciure de bois compressée. Ce combustible spécifique a un très haut pouvoir calorifique et un très faible taux d’humidité. Le poêle à granulés est équipé d’une réserve de granulés autonome ce qui permet d’alimenter le poêle progressivement et automatiquement. Le rendement de ce type de poêle est élevé (de 80 à 85 %) pour une autonomie de 2 jours environ. Ils ont tous équipés d’un régulateur de température pour adapter la puissance de chauffe aux besoins demandés dans la pièce. Cette régulation est associée à un démarrage et un arrêt automatique du poêle. Les cendres de la combustions tombent directement dans un cendrier de grande capacité pour un vidage simplifié toutes les 2 semaines. Le prix d’un poêle à granulés oscille entre 1 800 à 5 000 €.

Installation d’un poêle à bois

L’installation d’un poêle à bois demande la création ou le raccordement à un conduit de cheminée adéquat. Le choix de l’emplacement est lié à l’emplacement du conduit de fumée quand il existe. Quand il n’existe pas, l’emplacement devra être accessible, pratique, non loin d’un lieu de stockage du combustible. Assurez-vous également que le poêle pourra facilement être nettoyé sans mettre à mal le sol de façon irrémédiable !

Si le conduit est existant , il convient de vérifier son état et sa conformité. Il doit être étanche, solide et ramoné depuis peu. En cas de doute, le mieux est de contacter une entreprise spécialisée pour s’assurer du bon état du conduit.

Si le conduit doit être créer , il peut être réalisé soit en boisseaux traditionnels en terre cuite, soit en céramiques soit en métal composite.

La terre cuite est la solution la moins chère mais aussi la moins pérenne. En effet, ce matériau résiste moins à la chaleur que le métal ou la céramique ce qui dans le cas d’un poêle performant est un handicap certain. Les boisseaux en céramique sont largement plus chers mais beaucoup plus rassurants dans le temps. Quel que soit le choix réalisé, les boisseaux doivent évidemment être conformes aux normes en vigueur. Les coudes à 90° et les portions horizontales sont à éviter à tout prix. Idéalement Le conduit doit être bien droit, il doit dépasser le faîtage d’au moins 40 cm et d’au moins 5 cm sous le plafond du local dans lequel se trouve le foyer.

Attention : La création d’un conduit de cheminée demande quelques bonnes notions de bricolage. L’étanchéité doit être parfaite ! Si tel n’est pas le cas, il y a danger dans la maison ! En cas de doute, il est impératif de faire appel aux services d’un spécialiste.

Entretien et maintenance

Quel que soit le poêle que vous ayez choisi, il convient d’effectuer une maintenance régulière. Au quotidien, cette maintenance se borne à vider le cendrier et nettoyer de temps à autre le foyer. Deux fois par an, un ramonage mécanique devra être en outre réalisé par un professionnel.

 
 

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